La Mauritanie est un pays magnifique, encore préservé, dans lequel les infrastructures touristiques sont peu développées. Le voyageur doit avoir conscience que le confort de ce circuit sera limité. L’hébergement se fera principalement en bivouac (pas de douche ni de sanitaires), prévoir un sac de couchage chaud et un drap permettant de se couvrir légèrement par nuit chaude et de s'abriter en cas de léger vent de sable et de moustiques. Ce circuit n’est pas précisément sportif, mais il s’adresse à des voyageurs en bonne forme physique.
A noter que les visites et rencontres mentionnées au programme peuvent être modifiées ou remplacées en fonction de la disponibilité des intervenants et des contraintes locales. Nous comptons sur votre compréhension.
Nous précisons que certaines régions de Mauritanie sont déconseillées par le Ministère des Affaires Etrangères et que certains sites magnifiques n’ont pu être intégrés dans notre programme pour cette raison. Bien évidemment, si la situation venait à évoluer, nous réaménagerions le programme.
Le circuit 11 jours /10 nuits
J1 : PARIS - NOUAKCHOTT
Envol pour Nouackchott, la capitale mauritanienne assez dynamique en plein désert, ville-champignon dont certains quartiers sont encore en construction. A l’arrivée, accueil par votre guide francophone puis transfert à l’hôtel. Nuit à l’hôtel.
J2 : ROUTE DE L’ESPOIR
Après un petit déjeuner matinal, visite de la ferme pédagogique El Jenna (sous réserve). Départ de bonne heure en 4x4 par la route transmauritanienne, surnommée la route de l’Espoir parce que, tel un cordon ombilical, elle facilite l’accès entre les régions reculées du Tagant (massif montagneux) et des deux Hodhs, et la côte. C’est aussi la route qui mène au Mali et vers le Niger. Goudronnée et excellente au début, elle permet de rouler rapidement. Jusqu'à la ville de Boutilimit, traversée d’un paysage vallonné aux dunes de sable orange, c’est la région du Trarza. Plus loin, la Province du Brakna devient beaucoup plus plate. Après avoir franchi plusieurs cordons de dunes et laissé la route goudronnée pour une piste afin d’éviter le coude où se trouve la ville d'Aleg, reprise de la route goudronnée et traversée des agglomérations-marchés de Chogar et de Magta-Lahjar. Peu après Sangarafa, abandon de la transmauritanienne pour la piste, puis, au village de Letfatar, pour une excellente route récemment goudronnée. Au loin, se dresse le plateau sombre du Tagant. Un erg aux dunes blanches conduit à la petite ville de Moudjéria, coincée entre la montagne et l'erg. Quelques lacets permettent de gagner la passe d’Acheft qui donne accès au plateau; la vue est superbe sur la ville de Moudjéria qui s'étale en contrebas. Le contraste est saisissant, entre l'erg aux dunes claires et les parois de grès bleu-noir. Arrivée dans la large vallée boisée de l'oued Tamourt Naâj. Installation chez Mme Fatimatou pour une soirée chez l’habitant dans la palmeraie d’Nbeika. Rencontre avec des femmes, dynamiques et entreprenantes, qui sont très actives au sein de la palmeraie. Dîner et nuit en bivouac. 465 km / Env. 6h00 de trajet
J3 : PLATEAU DU TAGANT
Après le petit-déjeuner, route vers N'Beika. S'il a beaucoup plu durant l'été, le véhicule devra certainement entrer dans l'eau pour franchir l'oued. Le site est superbe : à l'ouest, les dunes impressionnantes qui viennent d’être franchies ; à l'est, le plateau rocheux ; au centre, la verte vallée de la Tamourt. A N’Beika, l'objectif est d'aller aux gueltas de Matmata à pied après un court transfert en voiture. Une guelta est un bassin naturel, un restant d'eau qui persiste, souvent alimenté par une source qui permet d'abreuver les hommes et les bêtes. On y voit parfois des crocodiles du Nil. Retour à N'Beika en passant par la Tamourt Bouraga pour observer, sur le plan d'eau, une multitude d'oiseaux. La piste mène ensuite vers Ksar El Barka dans le nord-ouest du Tagant. Ksar el Barka (1690), comme Rachid (1723) sont les ksour (bourgs) fondés dans le Tagant par les Kounta en relation avec le Touat (Algérie). Les Kounta forment une tribu qui se dit à la fois d’origine arabe et sanhaja, gardiens de l’orthodoxie islamique et propagateurs de la voie Kadriyya Bekkaiyya. Leurs haratines (habitants noirs du Sahara) cultivent les palmeraies tandis qu’eux-mêmes sont d’actifs commerçants caravaniers. Dîner et nuit en bivouac. 90 km / Env. 2h30 de trajet
J4 : ROUTE VERS L’ADRÂR
Après le petit déjeuner, route pour abandonner la grande zone d'épandage de Yagref et la Tamourt. La piste monte sur le plateau pour redescendre dans la dépression d'EL Khatt. Au loin, le Guelb Mouïche sert de point de repère pour franchir les lames rocheuses des Tamga. Le trajet se fait maintenant entre sable et rochers. Découverte du monde nomade extrêmement présent entre les région de l’Adrâr et du Tagant, puisque de grandes tribus Maures sont présentes. Arrivée à Aouinet et Tiliski, toute petite palmeraie isolée perdue entre Adrâr et Tagant. Dîner et nuit en bivouac. 90 km / Env. 3h00 de trajet
J5 : BORDURE OCCIDENTALE DE L’ADRÂR Aouinet Et Tiliski - Hnouk
Petit déjeuner puis remontée le long des ressauts rocheux de l'Adrar occidental pour atteindre la dépression de Bou Aboun : si la pluie a été au rendez-vous, ce lieu être un petit paradis où sédentaires et nomades cohabitent parfaitement. Un joli reg noir permet d'accéder aux fractures de l'Adrâr occidental. La partie occidentale de l’Adrâr Mauritanien offre une grande diversité de paysages. Le plateau est quadrillé par un dense réseau de failles d’origine tectonique où s’écoulent les oueds. Les ergs blonds viennent s’ échouer contre les lames redressées de grès noirs et l’érosion a modelé les paysages au cours du temps. En fond de vallée, la douceur des palmeraies se singularise des abrupts et austères massifs montagneux. Dans de secrètes entailles sont enchâssées des gueltas aux eaux limpides. Les cultivateurs sédentaires, établis dans les palmeraies, poursuivent leur vie traditionnelle dans ce Sahara qui peut être généreux. Sur les plateaux environnants, les nomades en quête de pâturage pour leurs troupeaux rythment leur temps de longs déplacements saisonniers à la recherche des pluies salvatrices. Leurs tentes blanches ou brunes sont là, à l’abri des regards, dans les mouvements de terrain. Ici en Adrâr, la complémentarité entre ces deux nécessités de vie prend toute sa force. Traversée du territoire de la tribu des Oulad Sassi de la confédérations des Ideichily. Dîner et nuit en bivouac. 110 km / Env. 4h00 de trajet
J6 : ERG AMATLICH Hnouk – El Mghaïmin- El Meddah- Erg Amatlich
Petit déjeuner puis remontée du lit asséché de la rivière entre dunes, palmeraies et villages traditionnels. Piste sur un plateau caillouteux pour atteindre la région de l'Amatlich. La guelta de Tajemleilit, enchâssée dans un canyon étroit, laisse échapper au milieu des palmiers un ruisseau d’eau claire sur environ 800 mètres. En suivant la gorge, arrivée au niveau des premiers palmiers de l’opulente région de l’Amatlich. Une fois sur le plateau, la piste surplombe la vallée d’El Meddah. Ici, coincée entre les grandes dunes de l’erg Amatlich et les falaises mauves de l’Adrâr, la bourgade d’El Meddah se développe et prospère malgré son isolement. La société maure vit en quasi-autarcie et sur un rythme établi depuis des siècles. Dîner et nuit en bivouac. 75 km / Env. 2h30 de trajet
J7 ADRÂR AZOUEIGA - PASSE TIFOUJAR - WAD EL ABIODA – TOUNGAD
Petit déjeuner puis trajet longeant la base de l'erg Amatlich pour s’enfoncer dans le plateau de l'Adrâr. Une piste permet d'accéder sur le rebord d'une falaise qui domine l'oued El Abiod, une grande fracture tectonique aux sables blonds et aux multiples palmeraies. Arrivée au fond de la vallée par la superbe passe de Tifoujar. Le paysage est grandiose et le passage en voiture spectaculaire. Cap sur la guelta de Toungad où il n'est pas rare de rencontrer quelques oiseaux migrateurs (cigognes blanches, hérons cendrés…) et différents rapaces attirés par la très belle pièce d'eau. La gorge de Toungad mène à une des plus importantes palmeraies de la région. Le village de Toungad est resté très traditionnel. Rencontre avec ses habitants, qui sont des oasiens sédentaires. Dîner et nuit en bivouac. 65 km / Env. 3h00 de trajet
J8 ADRÂR TOUNGAD – MHAIRETH - CHINGUETTI
Après le petit déjeuner, découverte de la très belle palmeraie de Toungad, encadrée par deux immenses dunes plaquées contre deux pitons rocheux. Au fond de la gorge, une belle guelta permanente est le secret de cette végétation foisonnante. Le village est constitué de quelques maisons en durs et aussi de Maghmeul et de tikit traditionnelles faites en végétaux. Départ par une belle piste qui s'élève tranquillement sur le plateau avant de rejoindre l'axe goudronné qui relie les régions de l'Adrâr et du Tagant. Après avoir laissé l'axe principal, poursuite plein est en direction d'une très belle faille d'origine tectonique et la plus grande palmeraie de l'Adrâr. Arrivée dans le village de Mhaireth puis, après avoir quitté la vallée encaissée de Mhaireth par une piste raide, arrivée au plateau principale de l'Adrâr mauritanien. Une bonne piste serpentant entre les plaques de grès brune permet d'atteindre la piste principale menant à Chinguetti. Arrivée à Chinguetti, ancienne cité adossée aux belles dunes de l'erg Warane inscrite au patrimoine mondial de l’UNESO. Elle fut fondée par les Ida Ouali vers 1525, en amont d’Abweyr, aujourd’hui disparue, elle-même créée en 1261. Chinguetti fut le centre commercial le plus actif et la ville la plus importante du Sahara occidental. Elle fut considérée par les Mauritaniens comme la 7ème ville sainte de l’Islam avec ses 11 mosquées, ses 100 puits et son cercle de savants. En 1675, un massacre perpétré par une partie des Ida-ou-Ali entraîna l’éclatement du groupe dont les survivants fondèrent un autre ksar dans le Tagant, Tidjikja. Il ne reste aujourd’hui qu’une seule mosquée et le souvenir des périodes prospères… La ville compte plusieurs bibliothèques privées qui renferment de magnifiques manuscrits, dont certains vieux de 1 000 ans. Ces documents à la calligraphie exceptionnelle étaient utilisés par les érudits qui étudiaient et enseignaient ici, d'autres accompagnaient les fidèles tout au long du chemin qui devait les mener à La Mecque. On estime à 3 000 le nombre d'ouvrages à Chinguetti, principalement religieux, répartis dans douze collections. Circuit Les principales tribus qui composent sa population sont les Ida-ou-Ali, les Laghlal et les Oulad Gheilan. Avec leurs ruelles étroites et tortueuses, leurs nombreuses impasses, leurs maisons basses et sombres à base de matériaux locaux, leurs quasi-absence de places et d’espaces communautaires, Chinguetti et Wadâne ont une structure de vieux ksour densément blottis autour de leurs mosquées. Découverte des vieilles maisons de l'antique cité et de certains manuscrits faisant la réputation de la ville. Dîner et nuit en auberge. 135 km / Env. 4h30 de trajet
J9 : ERG WARANE CHINGUETTI - EL KHEOUIYA
Réveil matinal, petit déjeuner et visite de Chinguetti, ce ksar saharien, ses bibliothèques privées, ses jardins… Découverte de l’ancienne maison traditionnelle de la famille Al Ahmed Mahmoud et de la fondation de protection des manuscrits anciens. Transfert dans un environnement maintenant sablonneux par une «piste» qui passe au nord des massifs de dunes de l’Wârane et d’Afam el Merzrougât. A 45 km de Chinguetti, arrivée à El Rhéouiyya. Ce campement semi-nomade est fixé là pendant les grandes sécheresses et, depuis quelques années, il s’organise : développement de l’élevage de caprins et camélidés, création d’une école en 1994, naissance d’une petite palmeraie associée à des jardins en 1999 et, maintenant, quelques habitats en dur. Rencontre avec une famille et échanges pour découvrir l’environnement et les activités quotidiennes. Dîner et nuit au campement. 45 km / Env. 3h00 de trajet
J10 : FALAISE DE L’ADRÂR ET GRANDES SEBKHA
El Kheouiya – Atar – Nouakchott Après le petit déjeuner, route en direction de l’ouest. A Atar, rencontre avec l’association Les Enfants du Désert. Après avoir laissé les derniers plateaux de l'Adrâr, arrivée à la cuvette de Yagref. Les cônes de roches noires, les cordons de dunes de l'Amatlich marquent les paysages de l'Amsaga. Puis, les vastes plaines de l'Inchiri laisseront place à la côte Atlantique et à la capitale. Dîner. Nuit à l’hôtel. 550 km / Env. 8h00 de trajet Jour 11 Nouakchott - Paris Après le petit déjeuner, transfert à l’aéroport pour votre vol retour à Paris.
avec une extension dans le Banc d’Arguin : nous consulter.
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